mardi 23 octobre 2012

LOOK 4 FASHION WEEK MONTRÉAL

J'arrive peu à peu à la fin des articles sur la Semaine de Mode qui a eu lieu il y a près de deux mois maintenant... Mais au moins, je crois qu'ils sont de bonne qualité! En attendant le dernier retour sur les défilés, voici mon quatrième et dernier ensemble de cette fabuleuse Semaine!

I'm coming slowly but surely to the end of the posts on Fashion Week, which took place almost two months ago now... But at least, I think they are of good quality! While waiting for the last review of the runway shows, here is my fourth and last outfit of this fabulous Week!

  Au défilé Rachel Sin, en compagnie de Naomi de Fashion-is-my-religion et Debbie de Rose-in-a-concrete-world
At the Rachel Sin show, with Naomi from Fashion-is-my-religion and Debbie from Rose-in-a-concrete-world
 De nouveau avec Naomi!
With Naomi again!
Avec Naomi et une bonne amie à nous, Sabrina!
With Naomi and a good friend of ours, Sabrina!

Mon ensemble pour cette dernière journée était constitué de plusieurs pièces nouvellement achetées dans des friperies. C'est un de mes looks les plus colorés de la semaine. La chemise, très ample, provient d'Eva B., et je l'aime beaucoup pour son motif audacieux au mélange inusité de couleurs, comme le kaki et le rose. Beaucoup de boutons manquaient, mais je vais les recoudre bientôt! Les pantalons sont les Pantalons Disco de chez American Apparel, qui valent normalement près de 100$! J'ai toutefois déniché cette paire au Chaînon, pour la somme de 5$!!! Une économie incroyable pour ces pantalons bleu marin, taille haute et brillants. Sur ma tête est une petite barrette faite de plumes noires ou tachetées de blanc. Je l'ai acheté chez Eva B., où elle existe en plusieurs palettes de couleurs, comme le rouge bourgogne. Je trouvais qu'elle ajoutait un peu de punch à ma tenue. Finalement, j'ai mis mes souliers lustrés de chez La Baie.
My outfit for this last day was composed of many pieces newly bought in thrift stores. It is one of my most colorful looks of the week. The shirt, very ample, is from Eva B., and I like it a lot because of its bold pattern with an unusual mix of colors, like khaki and pink. A lot of buttons were missing, but I will sew them back soon! The pants are the Disco Pants from American Apparel, that are usually worth almost 100$! However, I found these at the Chaînon, for only 5$!!! It's an incredible saving for those navy blue, high-waisted and shiny pants. On my head is a little hairclip made of black or white-spotted feathers. I bought it at Eva B., where it exists in several colors, like burgundy. I thought it added a little punch to my outfit. Finally, I put my shiny shoes from The Bay.

Chemise/Shirt: Eva B., 10$
Pantalons/Pants: Le Chaînon, 5$
Barrette/Hairclip: Eva B., 15$
Souliers/Shoes: La Baie/The Bay

À bientôt pour l'article final sur la Semaine de Mode de Montréal!
See you soon for the final post about Montreal's Fashion Week!

samedi 20 octobre 2012

EXHIBIT23

Lors de la 3ème journée de la Semaine de Mode, 6 kiosques étaient présents dans la salle principale. Tous exposaient les dernières créations de six designers émergents qui formaient EXHIBIT23, une initiative qui vise à promouvoir le travail des nouveaux talents locaux. Bijoux, accessoires, vêtements, sacs, l'exposition m'a fait aller de surprise en surprise et a fait de ce petit projet un des plus beaux moments de la Semaine à mon humble avis. Vous découvrirez donc ici ces six designers talentueux!

During the 3rd day of Fashion week, 6 kiosks were present in the main room. Each were exposing the last creations of 6 emerging designers that formed EXHIBIT23, an initiative aiming to promote the work of new local talents. Jewelry, accessories, clothes, bags, the exhibit made me go from surprise to surprise and made this little project one of the nicest moment of the Week in my humble opinion. You'll discover here those six talented designers!

LaLaYeah


Je ne tarirai pas d'éloges envers LaLaYeah : c'est définitivement mon coup de coeur de l'exposition et toutes les pièces sont d'une grande beauté. La créatrice, la charmante Agathe Bodineau, utilise des matériaux bruts pour créer ses bagues, ses colliers, et ses accessoires. Ainsi, on trouve du crin de cheval, des cheveux synthétiques, du cuir, de l'argent et du bronze, dans des designs minimalistes et épurés aux lignes très graphiques. Découpés, tressés ou fondus, on remarque une immense attention aux détails. Plus fascinant encore, toutes les créations sont faites à la main! J'ai craqué pour une bague en bronze aux pics tordus et acérés, que je crois me procurer bientôt! Les créations LaLaYeah, qui existent depuis plus de 6 ans, sont en vente chez Unicorn, Mylène B., White Label, Atelier B. et Moug à Montréal et Labour of Love à Toronto. Elles sont également disponibles sur des boutiques en ligne. Je vous invite à visiter le site internet de la marque ici.

I won't stop praising LaLaYeah: it's definitely my favorite in the exhibition and every piece are of great beauty. The designer, the charming Agathe Bodineau, uses raw materials to create her rings, necklaces and accessories. Indeed, we find horsehair and synthetic hair, leather, silver and bronze, in minimalistic and sleek designs with very graphic lines. Cut, braided or melted, we notice a huge attention to details. Even more fascinating, all the creations are made by hand! I fell for a bronze ring with sharp and twisted spikes, that I think I will buy soon! The LaLaYeah creations, that have existed for over 6 years, are sold at Unicorn, Mylène B., White Label, Atelier B. and Moug in Montreal and Labour of Love in Toronto. They are also available on online shops. I invite you to take a look at the brand's website here.



Tamé
Ce qui fascine en tout premier lieu chez Tamé, c'est qu'elle laisse autant de place au possesseur de ses créations pour laisser aller sa créativité. Chaque pièce offre une multitude de possibilités qui le laisse explorer la versatilité des designs à sa guise. À travers des colliers, pendentifs ou une pièce de tissu, j'ai été impressionné par la précision raffinée de Tamé. Le coton ciré, les cordes de rayonne, le cuir, la broderie, les aimants et les feuilles de cuivre, elle crée des pièces complètement uniques! Je craque notamment pour le foulard Pression, un morceau de tissu orné de boutons pression qui peut ainsi se transformer en châle, capuchon, robe ou poncho! Avec plusieurs variantes du motif galaxie, c'est un incontournable. La designer et nouvelle maman m'a également dit qu'elle travaillait présentement sur une ligne pour bébés, dont on peut voir quelques aperçus sur la page Facebook! Comme quoi il ne faut pas hésiter à essayer des nouvelles choses! Les créations Tamé sont en vente à Montréal, chez Unicorn, Zone Orange, Royer et Atelier B., ainsi qu'en ligne. Allez jeter un coup d'oeil au site internet ici


What fascinates in first place with Tamé, it's that it lets so much place to the creations' owners to express their creativity. Each piece offers a multitude of possibilities that let him explore the designs' versatility as he wants. Through necklaces, pendants or a piece of fabric, I was impressed by the refined precision of Tamé. Waxed cotton, rayon cords, leather, embroidery, magnets or copper foils, she creates totally unique pieces! I notably fell for the Pression scarf, a piece of fabric with snap fasteners that can then transform itself into a shawl, a hoodie, a dress or a poncho! With several variations of the galaxy pattern, it's an essential. The designer and new mom also told me she was working on a line for babies, from which we can see a few sneak peeks on her Facebook page! Proof that you must not hesitate to try new things! Tamé creations are sold in Montreal, at Unicorn, Zone Orange, Royer and Atelier B., as well as online. Go check the website here.

Dare by Gwen Madiba
 Le troisième kiosque était celui de Dare by Gwen Madiba, et le seul qui ne présentait que des vêtements. Qu'à cela ne tienne, la marque impressionne tout de même, surtout que c'est la toute première de la créatrice touche-à-tout! Madiba est mannequin, entrepreneure, hôte et défenseure des droits humains a décidé récemment de se lancer dans le design de mode, et il n'y pas à dire, son premier effort dépasse les attentes. Des robes aux couleurs néons comme le rose ou le turquoise, des ouvertures aux jambes, aux épaules ou dans le dos, un tissu près de la peau mais fluide... Des silhouettes de femmes fatales avec un edge qui embrassent les corps. Le plus beau de la collection est sans contredit la philosophie derrière celle-ci, qui se veut un outil pour chaque femme qui ose prendre des chances, être fière d'elle et s'élever au-dessus des obstacles enfin de s'en faire des alliés. Dare n'est pas encore en vente en boutique, mais vous pouvez visiter son site internet pour plus d'informations sur la créatrice et la contacter pour achats ici.


The third kiosk was the one of Dare by Gwen Madiba, and the only one that featured clothes only. It doesn't really matter, because the brand still impress, especially when you learn it is the first ever collection of the creator who evolves in various areas! Madiba is a model, entrepreneure, host and human rights advocate recently decided to dive into fashion design, and there's nothing much to say, her first attempt is surpassing the expectations. Dresses with neon colors such as pink and turquoise, openings on the legs, shoulders or back, a skin-tight but fluid fabric... Femme fatale silhouettes with an edge that embrace the body. The most beautiful part of the collection is without any doubt the philosophy behind it, that wants itself to be a tool for each woman who dares to take chances, be proud of herself and rise above obstacles to make them allies. Dare is not available in shops yet, but you can visit her website for more informations about the creator and contact her for purchase inquiries here.


Davmani


 Une des marques que j'aime beaucoup, Davmani, était également présente à EXHIBIT23, nous présentant ici sa nouvelle collection, Flamme. Dérivée en bracelets, colliers et boucles d'oreilles, elle utilise l'imagerie du feu et de ses langues brûlantes avec des matériaux comme le cuir brûlé et du métal extrêmement détaillé. Des bijoux massifs et crus donc, qui seront portés par ceux et celles qui l'oseront... Davmani est vendu chez Vault par Europa, Une Île en Amérique et Belle et Rebelle à Montréal, à l'atelier Narcisse à Longueuil, au Centre Administratif Clovis-Langlois à Boucherville et chez Carrie-Me Couture à Palm Beach. Pour plus d'informations, visitez le site internet ici.
One of the labels I like a lot, Davmani, was also present at EXHIBIT23, presenting us there her new collection, Flamme. Derivated in bracelets, necklaces and earrings, she used the imagery of fire and its burning flames with materials such as burnt leather and extremely detailed metal. Massive and raw jewelry here, that will be worn by those who will dare... Davmani is available for purchase at Vault par Europa, Une Île en Amérique and Belle et Rebelle in Montreal, at Narcisse workshop in Longueuil, at Centre Administratif Clovis-Langlois in Boucherville and at Carrie-Me Couture in Palm Beach. For more informations, visit the website here.



La Raffinerie


 La Raffinerie se distingue des autres designers de bijoux présentes par le fait qu'elle est très colorée et beaucoup plus girly. La collection, créée par Julia Vallelunga en 2009, consiste en une variété de colliers et de boucles d'oreille. Si la collection Automne 2012 a des couleurs terres et plus sobres, croyez-moi, la prochaine aura des couleurs très vives, voire néon, allant du bleu au rouge en passant par le vert! La designer utilise des pierres semi-précieuses, du tissu et du cuir pour concevoir ses bijoux. Les colliers sont courts et près du cou, et le tout rappelle les régions chaudes et festives comme Cuba, le Brésil ou Miami. Toutes les créations sont faites à la main à Montréal et je tiens à féliciter la marque pour son site web (à voir ici) qui explique en détail la composition de chaque pièce. Les créations La Raffinerie se vendent à Montréal chez Unicorn et Buk & Nola, à Toronto chez Tabula Rasa, Coal Miner's Daughter et Labour of Love et au Japon chez Helio Trope, Agete et Amusement.

La Raffinerie was different from the other jewelry designers that were there by the fact it was very colored and way more girly. The collection, created by Julia Vallelunga in 2009, consisted in a variety of necklaces and earrings. If the Fall 2012 collection has earthy and more sober colors, believe me, the next one will have very vivid ones, even neon, going from blue to red passing by the green! The designer uses semi-precious stones, fabric and leather to make her jewelry. The necklaces are short and close from the neck, and the whole thing reminds of hot and festive parts of the world like Cuba, Brazil or Miami. All the creations are handmade in Montreal and I want to congratulate the brand for its website (see here) that explains in detail the composition of each piece. La Raffinerie's creations are sold in Montreal at Unicorn and Buk & Nola, in Toronto at Tabula Rasa, Coal Miner's Daughter and Labour of Love and in Japan at Helio Trope, Agete and Amusement.



atelier b.

 atelier b. était le dernier mais non le moindre à exposer ses dernières créations à EXHIBIT23. Catherine Métivier et Anne-Marie Laflamme, les deux femmes derrière le projet, ont voulu retrouver le plaisir de l'innovation et de la recherche dans la création de leurs pièces. Celles-ci sont épurées, minimalistes et intemporelles, en plus d'être faites localement avec des matériaux éthiques. On note les années 50 et 60 comme grande source d'inspiration, chaque vêtement ayant un petit look preppy. Leur prochaine collection, dont certaines pièces ont été présentées en exclusivité à l'exposition, est composée de tops, de pantalons, de bottines et de ceintures, les couleurs principales étant le bleu marin et l'orange ocre. L'atelier-boutique de la marque, situé sur Saint-Laurent à Montréal, vend également des créations d'autres designers en plus des siennes. Les pièces d'atelier b. sont vendues un peu partout au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Pour tous les détails, allez visiter le site web ici
atelier b. was the last but not least to present its newest creations at EXHIBIT23. Catherine Métivier and Anne-Marie Laflamme, the two women behind the project, wanted to recover the pleasure of innovation and research in the making of their pieces. Those are sleek, minimalistic and timeless, in addition to being made locally with ethic materials. We note 50s and 60s as a great source of inspiration, each clothe having a little preppy look. Their next collection, out of which some pieces were presented exclusively at the exhibition, is composed of tops, pants, boots and belts, the main colors being navy blue and ocher orange. The workshop-boutique of the brand, located on Saint-Laurent in Montreal, also sells creations from other designers as well as its owns. atelier b.'s pieces are sold a little bit everywhere in Quebec, Ontario and British-Colombia. For all the details, check the website here.



Et voilà! J'espère que vous avez apprécié découvrir ces designers émergents! Revenez bientôt pour la suite et fin des articles sur la Semaine de Mode! (oui, je vais les finir un jour!)
Here you go! I hope you appreciated discovering those emerging designers! Come back soon for the next and final posts about Fashion Week! (yes, I'll finish them one day!)

lundi 8 octobre 2012

J3: SEMAINE DE MODE DE MONTRÉAL / D3: MONTREAL'S FASHION WEEK

La troisième journée de la Semaine de Mode était la plus chargée de ces 4 journées effrénées! En plus de 5 défilés, Sensation Mode nous a offert EXHIBIT23, une présentation de 6 designers émergents de vêtements, accessoires et bijoux, qui nous a réservé plusieurs bonnes surprises. Le prochain article sera dédié à cette exposition. Pour l'instant, place aux impressionnantes collections de cette soirée!

The third day of Fashion Week was the busiest of those 4 frantic days! Adding to the 5 runway shows, Sensation Mode offered us EXHIBIT23, a presentation of 6 clothes, accessories and jewelry emerging designers, that gave us a lot of good surprises. The next post will be dedicated to this exhibit. For the moment, let's come back to the impressive collections of that night!

Nisse
Ce n'est pas un secret,  Nisse est une des marques locales que j'affectionne le plus depuis que je l'ai découverte cet été au Festival Mode&Design. Encore une fois cette saison, la designer derrière la marque nous offre des vêtements flatteurs, d'une douceur luxueuse mais abordable, sans jamais tomber dans les clichés du prêt-à-porter. Elle a toutefois su oser et sortir un peu de ses habitudes, notamment avec les motifs et les textures. Côté couleurs, on retrouve sa palette fétiche: le jaune poussin ou le jaune moutarde, le crème, le rouge terre, le noir, le blanc, le rosé, mais aussi des couleurs innovatrices, comme le bleu poudre, différents tons d'ardoise et un bleu-mauve électrique hypnotisant. Ces différentes teintes sont d'ailleurs utilisées de façon audacieuse, comme dans la jupe plus bas qui mélange noir et rose pâle d'une manière originale. Les coupes sont fidèles à la silhouette Nisse, avec plusieurs pièces-clés, comme les shorts satinés taille haute ou les pantalons fuselés. On trouve toutefois des nouveautés, notamment avec des ouvertures dans le dos et sur les côtes, du high-low (encore!), des épaulettes ou des robes-capes. Nisse joue également sur les textures, mentionnées plus haut: on trouve bien entendu du drapé-plissé à la Elie Saab, incrusté de pierres, de la dentelle scintillante ou superposée sur des tissus opaques (donnant un effet victorien), ou encore une jupe à la texture me rappelant des copeaux de bois (voir ci-dessous). Petit plus pour la jupe avec une petite partie plissée uniquement, qu'on peut voir plus haut. Des motifs ont aussi fait quelques apparitions dans la garde-robe Nisse ; un fleuri rappelant des vitraux, un autre l'effet galaxie très en vogue ces temps-ci, ou encore un motif abstrait se rapprochant des toiles de Jackson Pollock. Les tissus sont comme toujours fluides et flatteurs, avec des touches de transparence ici et là. Petit coup de cœur pour les gants en résille portés par quelques mannequins! Bref, une collection d'une féminité rafraîchissante, qui ose un peu sans jamais s'éloigner de ses racines! Je tiens également à remercier la designer Nargisse pour la MAGNIFIQUE pashmina qu'elle a donné à chaque spectateur! Je l'adore!

It is no secret, Nisse is one of the local brands I affectionnate the most since I discovered it this summer at Festival Mode&Design. Once again this season, the designer behind the brand offers us flattering clothes, of a luxurious softness, but affordable, without never falling into the clichés of ready-to-wear. However, she dared a little and get out of her habits, notably with patterns and textures. For the colors, we find her favorite palette: chick or mustard yellows, cream, earthy read, black, white, pinkish, but also innovative ones like powder blue, slate tones and a mesmerizing electric blue-purple. Those different shades are indeed used in audacious ways, like in one of the skirts below, that mixes black and pale pink in an interesting manner. The fittings are faithful to the Nisse silhouette, with many key pieces, like high-waisted satin shorts or tappered pants. We also saw new stuff, notably openings in the back or on the ribcage, high-low (again!), shoulder pads or cape-dresses. Nisse also plays with the textures, mentionned before: of course we find draped-pleated à la Elie Saab, inlaid with gems, glittery lace or lace superposed on opaque fabrics (giving a Victorian effect), or a skirt with a texture reminding me of wood chips (see below). A little plus for the skirt with only a small pleated part, that we can see above. Patterns also appeared here and there in the Nisse wardrobe: a flowery reminding stained glass, another the galaxy effect trending at the very moment, or an abstract pattern close to Jackson Pollock's paintings. Fabrics are fluid and flattering as always, with touches of transparency at some places. Little crush for the fishnet gloves worn by some models! In brief, a collection of a refreshing feminity, that dares a little without ever receding from its roots! I also want to thank the designer Nargisse for the MAGNIFICENT pashmina she gave to everyone in the audience! I love it!

Annie 50
 Je dois avouer d'emblée qu'Annie 50 ne m'a pas vraiment plu. Je comprends que la marque fait du prêt-à-porter, mais le défilé m'a semblé cheap à plusieurs reprises, et si les années 50 étaient évidemment l'élément central de la collection, et que certaines pièces-clés de cette époque étaient présentes, j'ai aussi eu l'impression de voir plusieurs tendances que j'avais espérées disparues avec la fin de l'année 2003, comme les pantalons taille haute en tweed ou les bretelles spaghetti croisées. Malgré tout, le défilé a pu se rattraper par son ambiance festive et coquine ; la présentation s'est ouverte par une mannequin entourée de deux éphèbes noirs, puis chaque fille a défilé allègrement en adoptant des poses inspirées des pin-ups pour les caméras. On a vu beaucoup de robes à pois, à fines rayures ou à motifs floraux, toutes avec des silhouettes en A, typiques de cette décennie iconique. On voyait aussi du tweed aux airs de denim dans les teintes de bleu ou de gris. Les couleurs, pastel ou acidulées, alternent entre le saumon, le rose, le bleu, le jaune et le rouge, et s'agencent avec les différents motifs et parfois des tons neutres de gris, noir ou blanc. Une certaine rigidité au niveau des tissus est une des choses qui a valu à la collection quelques réserves de ma part. Toutefois, on a pu voir un peu de transparence et des effets étagés à quelques reprises. Petit plus pour les ceintures minces qui offrent de belles ruptures aux vêtements et les robes courtes aux cols et poignets de différentes couleurs, donnant un effet Pan Am plutôt réussi. Bref, si le défilé a pu nous faire faire quelques sourires par la fraîcheur de sa mise en scène et quelques choix astucieux ici et là, je conseille à tous ceux et celles fans des années 50 de faire un tour dans les friperies à la place!

I must admit right away I didn't really like Annie 50. I understand the brand is doing ready-to-wear, but the runway show seemed cheap to me several times, and if 50s were obviously a central element of the collection, and that a few key pieces of that era were present, I also had the feeling of seeing many trends I hoped disappeared with the end of year 2003, like high-waisted tweed pants or tangled spaghetti straps. Despite all this, the show got to catch up with its festive and playful atmosphere ; the presentation opened with a model surrounded by two black ephebes, and each girl walked down cheerfully adopting poses inspired from pin-ups for the cameras.We saw a lot of dresses with polka dots, thin stripes or flowery patterns, all with an A silhouette, typical of that iconic decade. We also saw denim-like tweed in tones of blue or grey. The colors, pastel or tangy, alternate between salmon, pink, blue, yellow, and red, and were matched with different patterns or sometimes neutral shades of grey, black or white. A certain rigidity in the fabrics is one of the things that made me dislike the collection. However, we could see a little bit of transparency and layering effects a few times during the show. A little plus for the thin belts that offered a nice division to the clothes and short dresses with collars and cuffs of different colors, giving a well-done Pan Am effect. In brief, even if the runway show managed to give us a few smiles by the art direction's freshness and few clever choices here and there, I would recommend to any 50's fans to go see in thrift stores instead!

Pedram Karimi
Une autre défilé très attendue, d'une marque qui en était à sa première apparition à la Semaine de Mode, était celle du jeune designer Pedram Karimi. Celui qui a inauguré la première édition de MEWS nous présentait une collection printemps-été inscrite comme toujours sous le signe du minimalisme, marque de commerce du créateur. Aucun motif donc, mais plutôt des couleurs sobres et passe-partout, comme le blanc, le gris bleuté, le noir, le crème et le saumon. Les coupes sont très larges et fluides, créant des effets d'optique envoûtants lorsque les mannequins marchaient. Certains tissus paraissaient plus rêches que d'autres plus satinés, et le styliste les a associés dans de brillants jeux de superpositions. On trouve entre autres des shorts, des jupes, des t-shirts, des robes et des chandails à capuchon. Deux coups de coeur pour des morceaux plus osés: la parka en PVC noir (ci-dessous) et l'effet de transparence trouvé dans plusieurs pièces (est-ce de la dentelle?). À noter également que toutes les pièces sont unisexes, ce qui différencie Karimi des autres designers et rapproche son travail de grands noms comme Denis Gagnon. L'aspect épuré des vêtements rappelle toutefois beaucoup l'école minimaliste et conceptuelle belge représentée notamment par Ann Demeulemeester et Martin Margiela, et des designers d'autres nationalités comme Jil Sander. Le maquillage, du rouge orangé étalé sous les yeux comme des cernes, semble faire des petits: j'en ai vu des dérivés sous les prunelles de quelques personnes ces derniers temps. Si la collection avaient un aspect sporty cher au créateur, j'ai détesté les chaussures à orteils Vibram, qui compétitionnent  avec les Crocs en terme de laideur.  On m'a dit que c'était dans la veine du créateur, mais personnellement, ces chaussures m'ont déconcentré durant le défilé, et rendaient de toute évidence la marche plus ardue aux mannequins. De plus, la musique était extrêmement irritante, avec des ultrasons permanents qui ont rendus la concentration difficile et a donné un mal de tête à plusieurs. Malgré ces petits détails, les vêtements de Pedram Karimi étaient d'une grande beauté et c'est définitivement un designer à surveiller dans les prochaines années!

 Another very expected show, from a brand appearing for the first time at Fashion Week, was the one of young designer Pedram Karimi. The guy that inaugurated the first edition of MEWS presented us a Spring-Summer collection as always under the sign of minimalism, the creator's trademark. Therefore no pattern, but sober colors with no limits instead, like white, blueish gray, black, cream and salmon. Silhouettes are very large and fluid, creating bewitching optical effects when the models walked. Some fabrics seemed rougher than others more satin, and the stylist associated them in brilliant superpositions. We find shorts, skirts, t-shirts, dresses, and hoodies among others. Two favorites for daring pieces: the black PVC parka (below) and the transparency effect found in several pieces (is it lace?). Also note that all the pieces are unisex, which differentiates Karimi from the other designers and gets his work closer from big names such as Denis Gagnon. The purified aspect of the clothes however reminds me a lot of the minimalist and conceptual belgian school represented notably by Ann Demeulemeester and Martin Margiela, and designers from other countries like Jil Sander. The make-up, orange-red spread under the eyes like dark circles, seems to be popular: I saw it in derivated forms under the eyes of a few people these days. If the collection had a sporty side dear to the designer, I hated the Vibram FiveFingers shoes, that compete with Crocs in terms of ugliness. I was told it's in the spirit of the creator, but personnally, those shoes made me lose my concentration during the show and obviously made it hard for models to walk. Also, the music was extremely irritating, with permanent ultrasounds that made focusing difficult and gave a lot of people headaches. Despite these details, Pedram Karimi's clothes were of a great beauty and it's definitely a designer to watch in the next years!


Hip & Bone
La  pénultième collection de la soirée était celle de Hip & Bone, marque qui m'était inconnue jusqu'alors. Après une vidéo aux images troublantes, le défilé s'est ouvert sur un mannequin tenant un berger allemand en laisse! Ça s'est déjà vu auparavant, et c'était toujours le même mannequin qui promenait le chien, mais on sentait déjà l'esprit du défilé. L'ensemble de la collection avait une ambiance très militaire, de par les tissus et les couleurs, et plusieurs références visuelles. Côté couleurs, il y avait beaucoup de kaki, couleur revenue à la charge ces dernières années, ainsi que du noir, du beige, du blanc, du gris et un rouge écarlate vers la fin. On a vu ces couleurs notamment sur d'indémodables trench coats, des shorts, des vestes, des camisoles, des pantalons et des robes. Les coupes étaient tantôt sévères, tantôt masculines ; en effet, les vêtements féminins avaient souvent des coupes dites boyfriend ou du moins un aspect très relax, éloigné du corps, voire baggy. La marque a également joué sur l'aspect urbain, avec les fameuses snapbacks qui sont revenues à la mode, portées tant par les hommes que les femmes, les camisoles imprimées de références à la Corée du Nord, les treillis et les vestes pré-fripées. Le tissu-phare de la collection est le cuir, quasi-omniprésent; on le trouve sur les manches des trench coats, les tops, en patchs sur les pantalons ou version intégrale pour les sacs. Les autres tissus alternaient entre le satiné et le mat, et on a vu quelques touches de transparence ici et là. On fait preuve d'ingéniosité à quelques reprises, notamment avec la robe au centre en cuir et moins long (un coup de coeur, ci-dessus) et le top étagé dans le même tissu (ci-dessous). Un aspect que j'ai moins aimé du défilé est qu'il m'a semblé ne pas avoir sa place dans la Semaine de Mode; en effet, on aurait définitivement dit à plusieurs reprises du prêt-à-porter, et plusieurs vêtements semblaient sortir tout droit de Urban Outfitters de par leur simplicité. Il y aussi eu une certaine répétition dans la présentation: au bout de 6 trench coats aux variations minimes, j'en avais assez vu... Finalement, il y avait beaucoup de ressemblances avec la collection suivante... Malgré tout, c'était une belle collection et une belle découverte que nous a offert Hip & Bone.
 The penultimate collection of the night was Hip & Bone's, a brand that was unknown to me until then. After a video with disturbing images, the show opened with a male model holding a German shepherd on a leash! It has been seen before, and it was always the same model holding the dog, but we already felt the spirit of the show. The whole collection had a very military side, by its fabrics and colors, and many visual references. For colors, there was a lot of khaki, a color that came back in force in the last years, as well as black, beige, white, grey and some scarlet red in the end. We saw those colors notably on timeless trench coats, shorts, jackets, tank tops, pants and dresses. The fitting was either severe or masculine ; indeed, feminine clothing often had boyfriend silhouettes or at least a very relax aspect, far from the body, sometimes even baggy. The brand also played on the urban side, with the famous snapbacks coming back to trend, worn by both men and women, tank tops printed with references to North Korea, army pants and pre-wrinkled jackets. The key fabric of that collection was leather, almost omnipresent ; on trench coats' sleeves, on tops, as patches on pants or in full version on bags. Other fabrics alternated between matte and satin, and we saw a few touches of transparency here and there. They had a lot of ingeniosity at some places, like with the dress with a shorter middle part made of leather (a favorite, above) and the layered top in the same fabric (below). An aspect I disliked of the runway show was that it didn't seem to have its place in Fashion Week; indeed, at several times it looked like ready-to-wear, and many pieces seemed to just come out of Urban Outfitters by their simplicity. There was also a certain repetition in the presentation: after 6 trench coats with barely any variations, I had seen enough...Finally, there were a lot of similarities with the next collection... Despite all that, it was a pretty collection and a nice discovery that Hip & Bone offered us.

Rudsak

La dernière collection de la soirée, celle de la marque Rudsak, était sans doute l'une des plus variées de toute la Semaine. La diversité des tissus, des styles, des coupes et des couleurs nous a prouvés encore une fois que la marque québécoise mérite bien la renommée qu'elle a acquise au fil des ans. Pour la saison chaude, des couleurs très sobres, voire sombres, ont été adoptées: noir, beige, brun clair, verdâtre, gris ardoise, bleu-gris, blanc et une finale en bleu électrique. Savamment associées, ces teintes donnent d'intéressants résultats. Côté tissus, du cuir évidemment, le tissu fétiche de la griffe, mais également des matériaux plus mats, d'autres plus brillants (je pense au manteau de la fin du défilé), d'autres se rapprochant du lycra tant ils étaient stretchs. Il y a eu également de la transparence un peu partout sur les pièces féminines, astucieusement utilisée de sorte à former des «rayures d'opacité» (voir deuxième photo). Le cuir mentionné avant était omniprésent, comme chez Hip & Bone, mais l'effet semblait plus réussi ; sur les manches, les poches, les cols, en épaulettes, cravates ou en intégrale sur les vestons, les gilets, ou sur les fameux sacs. J'aime vraiment le fait que Rudsak mélange les tissus et textures, de manière à sortir des pièces classiques de l'ordinaire. Les ensembles comportaient des vestons, des tops légers, des perfectos, des trench coats, des robes, des shorts, des one-pieces, des gilets de baseball et même un poncho! Les coupes étaient tantôt très strictes, architecturales, presque militaires, ou encore très fluides. On a notamment vu beaucoup de high-low et de l'asymétrie, tendance qui s'était faite plus discrète ces derniers temps. Elle revient ici de façon sobre mais élégante. Rudsak porte une grande attention aux détails, surtout dans le haut des vêtements ; les cols sont très travaillés, les épaulettes offrent plusieurs variantes, et les jeux de plissés dans le cuir comme dans les tissus plus légers offrent du punch à des pièces qui auraient pu paraître fades de prime abord. Viennent aussi ajouter un plus les différents capuchons ou les fermetures éclair sur les côtés. Mon coup de coeur est le manteau ci-dessus, avec son... couvre-épaules (?) de cuir intégré au manteau et sa belle couleur. Aussi, on ne le voit pas, mais les souliers sont des wedges en bois avec des studs! Je pourrais m'étendre des heures sur ce défilé mais je vous invite à la voir dans son entièreté. Bref, une magnifique collection bien de chez nous qui, malgré qu'elle ne sort pas de sa zone de confort, rejoint et charme toujours l'industrie et sa clientèle.

The last collection of the evening, from the brand Rudsak, was without doubt one of the most varied of the whole Week. The diversity of the fabrics, the styles, the fittings and the colors proved us once again the Quebec brand deserves the renown it built across the years. For the warm season, very sober, sometimes dark colors were adopted ; black, beige, pale brown, greenish, slate grey, blue-grey, white and in the finale some electric blue. Carefully associated, those shades gave interesting results. For the fabrics, we obviously have leather, the favorite one of the label, but also matte or shiny ones (thinking here of the final coat) and others close from lycra by how stretchy they were. There was also transparency a little bit everywhere on the feminine pieces, craftily used to create ''opacity stripes'' (see second picture). The leather mentionned before was omnipresent, like at Hip & Bone, but the effect was somewhat better ; on the sleeves, the pockets, the collars, as shoulder pads, ties, or in full, on blazers, vests, or their infamous bags. I really love the fact that Rudsak mixes textures and fabrics, so classic pieces go out of the ordinary. The collection had blazers, light tops, perfectos, trench coats, dresses, shorts, one-pieces, baseball jackets and even a poncho! The silhouettes were at times very strict, architectural, almost military, or very fluid. We notably saw high-low and asymmetry, a trend that was more discreet these last seasons. It comes back in a sober but elegant. Rudsak gives a great importance to details, especially with the top of the clothes ; collars are thoroughly crafted, shoulder pads offer several variations and the pleated parts in leather or lighter fabrics give punch to clothes that could have been dull. Also a plus are the different hoodies and zippers on the sides. My favorite is the coat two pictures above, with its... shoulder-cover (?) made of leather and sewn to it, and its beautiful color. Also, you can't see it, but the shoes are wood wedges with studs! I could go on and on for hours about this collection but I invite you to see it in its entirety. In brief, a magnificent collection from our very home that, even if it doesn't go outside its comfort zone, touches and charms industry and clients.




 Désolé pour le retard sur cet article! Les prochains arriveront un peu plus vite, c'est promis!
Sorry for the delay on that post! The next ones will come quicker, I promise!